El Calafate & El Chalten

El Calafate & El Chalten

L’une capitale nationale des glaciers l’autre capitale nationale des randonnées, ces deux villes séparées d’environ 200km ont était mes dernières grosses étapes d’Argentine.

Pour arriver de la péninsule Valdes jusqu’à El Calafate c’est 1500km fait en 2 jours pour être sur place le 24 décembre (grosse erreur de ma part quand en arrivant en fin d’aprem tout était fermé, impossible de trouver un resto ouvert. Noël avec des chips c’est pas mal non plus).

Sur la route toujours autant de vent, quelques petites frayeur avec des sorties de routes évitées de peu, et vous vous souvenez quand je rigolais à propos de percuter un troupeau de lamas, 30/40cm, je pense que c’est ce qui me séparait du lama qui ma coupé la route pendant que j’étais à grande vitesse (le nombre restera confidentiel, ma maman me lit 😅). En parlant de lama j’ai l’impression d’être célèbre. À chaque troupeau que je dépasse ils lèvent tous la tête et me regarde passer. Étant donné que j’en croise souvent j’ai l’impression d’être observé quand je roule. Mise à part cela des paysages un peu moins plat avec quelques reliefs et une portion de route en bord de mer assez sympathique et des flamants roses.

El Calafate

Une ville comme une autre si ce n’est le décor magnifique qui nous entoure

Vue de l’hôtel

et sa proximité avec le glacier Perito Moreno où je vous y emmène tout de suite.

Sur la route du parc, on a le droit à un premier aperçu fort sympathique qui met l’eau à la bouche.

Puis vient le moment où l’on arrive près des sentiers pour visiter et photographier ce glacier sous tous les angles possibles.

Ce mini iceberg (le même que la photo du dessus) s’est décroché du glacier la veille
Au fur et à mesure que l’on avance on se rend compte de la grandeur du glacier (ce n’est que la face droite du glacier)

Après quelques centaines de mètre on arrive enfin en face du glacier.

Quelques petites explications sur cette photo. On peut observer deux couleurs d’eaux différentes. A gauche j’ai pas envie de m’y baigner tandis qu’à droite non plus car l’eau est gelée mais elle a le mérite d’être beaucoup plus clair.

Si je me souviens bien et que j’ai bien compris ce que disait la guide que j'espionnais, il y a beaucoup plus de dépôt de sédiments qui vient des montagnes dans la partie gauche que droite, de plus la profondeur de l’eau n’est pas du tout la même. La profondeur à droite dépasse la centaine de mètre alors que ce n’est pas la cas à gauche. Du coup le surplus de sédiment et le peu de profondeur donne cette couleur à la partie gauche.

La partie centrale du glacier au centre de là photo et la zone qui bouge le plus, ses flancs étant freiné par les rives. En effet le glacier avance d’environ 2 mètres par jour. Il arrive même que le glacier touche la rive en face de lui ce qui était pratiquement le cas ici. Cela agit alors comme un barrage naturel et fait monter le niveau du lac de droite d’environ 30m et l’eau « attaque » le glacier ce qui le fragilise et laisse place à de spectaculaire morceaux de glace qui tombent.

Comme le glacier bouge il est courant de voir des blocs de glaces tomber. J’ai eu l’occasion d’en voir mais pas le temps de dégainer le téléphone pour filmer. L‘ambiance sonore est incroyable ! Entre deux bourrasques de vent on entend le glacier bouger et lorsque qu’un bloc de glace tombe, même petit, c’est comme une détonation qui résonne entre les montagnes c’est assez spectaculaire.

Le même point de vu que l’image du dessus sans l’effet grand angle

Le glacier fait entre 50 et 70m de haut (Pour ce qui en est visible)

Sur le retour petit renard sur le parking

et arrêt au glacarium, un musée qui parle entre autre du glacier Perito Moreno ainsi que des autres glaciers d’Argentine et parle en général de la glace avec quelques informations sympathiques comme le pourquoi du comment les glaciers sont d’une très belle couleur bleutée. Cela est dû à la propriété d’absorption de l’eau qui absorbe davantage les longues longueurs d'onde (rouge) que les courtes (bleu). Éclairé par la lumière blanche du soleil, la lumière qui ressort de la glace, privée des radiations rouges, paraît donc bleue. Plus la glace est épaisse et « propre » plus spectaculaire en est le bleu du glacier.

Le lendemain avant de quitter la ville pour El Chalten direction un garage pour réaligner mon guidon avec la roue avant. Arrivé devant le garage celui ci ne s’occupe que des voitures mais un client sur le départ, qui lui aussi a une moto, m’explique comme réaligné le guidon avec la roue. Il ne pouvait pas rester pour m’aider car il devait aller chez lui pour préparer son départ de vacances mais il m’a donné son adresse pour que je passe chez lui si jamais j’y arrive pas. Je n’en ai pas eu besoin.

El Chalten

Vous vous en doutez, après avoir visité le glacier place donc à la capitale nationale des randonnées, le paradis pour certain, l’enfer pour moi et mon bidou.

Comme El Calafate, ici, mise à part des randonnées il n’y a rien à faire dans la villes qui comporte quasiment que des hôtels hors de prix (entre 2 et 3 fois plus cher) et des commerces.

Alors direction la randonnées Laguna de los Tres pour pouvoir observer l’un des plus emblématique sommet de la cordillère des Andes, le mont Fitz Roy.

C’est parti !

Retenez bien ce dernier km et demi en pointillé rouge, je vais m’en souvenir longtemps moi…

Hop hop hop attends voir, ça serait dommage de ne pas profiter du levé de soleil pour observer le mont ? T’as raison, attendons le soir pour partir !

00h05, c’est parfait allons y !

(à ce moment là, la météo annonce un temps pluvieux pour la nuit, environ 3h et un temps nuageux pour le lever du soleil)

Je vais vous faire découvrir la randonnée comme j’ai pu la vivre, c’est à dire de nuit puis de jour.

Sur le chemin de nuit place à différent animaux et différents paysages magiques illuminés par une pleine lune.

Moi qui m’attendais à voir araignées et serpents je suis tombé sur grenouille et scorpions. J’ai aussi pu expérimenter ce que je redoutais un peu, observer des yeux brillants grâce à ma lampe. Heureusement ce n’était qu’un renard (enfin je l’espère je n’ai vu que ça silhouette et ça y ressemblait) après 5 secondes à s’être regardé il a filé entre des buissons.

Fin des 3km de montée, place à 6km de plat

Les photos ont bien était prise de nuit, mais la pleine lune et 3 secondes d’expositions et voila le résultat !

On approche de la fin !
À partir d’ici, environ 3h après mon départ j’ai croisé d’autre randonneurs

Arrivé au 9eme km, voici les panneaux que l‘on peut voir

400m de dénivelé, bonne condition physique, environ 1h. Ça a été les 1km les plus compliqué de ma vie et un ascenseur d'émotions.

Je me suis dit bon aller j’en ai pour environ 1h je vais en chier mais ca vaut le coup. Au bout 1h, le sommet et encore loin et c’est avec grande surprise que je découvre un panneau similaire disant encore une fois temps estimé 1h. J’étais déjà à bout, les personnes parti bien après moi me dépassent tous et le soleil commence à se lever tout doucement

C’est maintenant une course contre la montre mais je suis debout depuis bientôt 24h et je suis à bout d'énergie.

Ce qui me remonte le moral c’est la météo, alors qu’elle annonçait pluie et temps nuageux, quasiment aucune goûte est tombée et le ciel au dessus du mont est dégagé, il sera donc visible ! Car oui si le temps et nuageux le sommet du mont est caché et tous les efforts auront servi à rien.

Une fois arrivé au sommet de la montagne et à bout, coup de massue, comme si c’était pas assez, il y a de nouveau une pente pour grimper de nouveau une petite colline. Apres environ 5h30 de marche dont un peu moins de 2 heures pour le dernier km et demi me voilà arrivé pile à temps pour le levé du soleil et prendre le petit déjeuner.

Bien que la météo ai été clémente pour le mont, elle a tout de même caché le soleil ce qui l’a empêché d’être éclairé par sa lumière dorée au levé.

Apres avoir profité de la vue c’est sans le savoir que j’entâme la partie qui sera pour moi bien plus dur que l’aller, le retour.

Premièrement descente de la colline en évitant de glisser, je suis pas tombé à l’aller de nuit, évitons de le faire de jour.

Cette montage c’est le dernier km, vous pouvez voir le tracé du chemin

Apres s’être fait de nouveau doublé par tout le monde dans la descente c’est en ayant mal au genou droit et aux pieds que je me retrouve en bas de la montagne avec encore 9km à parcourir pour retourner à la ville. Là je commence à me rendre compte que ça va prendre du temps.

Sur le retour, découverte de l’environnement par où je suis passé.

Ici toute les rivières sont potables
Difficile de trouver le bon chemin de nuit dans un espace aussi ouvert
Le mont sous les nuages, petite pensée aux personnes que j’ai croisé sur le chemin qui allaient le voir

Et à partir d’ici, la fatigue, la douleur et les attaques de moustiques et des taons (j’ai pensé à toi Léa je me suis dit que ça aurait été ton pire cauchemar, ils me suivait sur des km à me tourner autour et se poser sur moi) a pris le dessus sur l’envie de faire des photos. Entre les multiples pauses pour reposer mes pieds et mon genou et deux siestes pour recharger un peu les batteries j’ai mis quasiment 7h pour retourner à ville.

Une fois en ville ça a été resto et sieste sur un banc !

Maintenant direction Villa la Angostura pour passer la frontière pour le Chili !

Et puis avant de vous laisser, une photo de la moto et plus particulièrement de ma dernière valise latérale.

Le vent l’a arrachée et je m’en suis rendu compte tardivement, j’ai donc perdu ma tente et mon matelas gonflable quelque part sur la route. L’avantage c’est que j’ai pas eu à faire de choix que ce que j’allais devoir abandonné, il a été fait pour moi. J’ai donc plus que mon top case pour le reste de mon voyage.

Bisous tout le monde, merci pour tous vos commentaires et à bientôt pour de nouvelles images !