Enfin là !
C’est bon j’ai enfin ma moto !!! Mais je suis déjà bloqué après deux jours…
Mais avant de vous raconter pourquoi il faut d’abord commencer par le commencement, la récupération de la moto.
Rendez vous 14h30 devant les bureaux de Waves Logistic (la société avec qui j’ai fait affaire pour le transport).
Apres 5 minutes d’attente le temps que la dernière personne de notre groupe arrive, une personne de l’agence nous accompagne au port. C’est donc durant une petite 10aine de minute que nous faisons tous connaissance les uns les autres. Il y avait un couple de retraité qui avait fait venir un 4x4 de France pour le laisser en Uruguay car ils y ont une maison. Un jeune qui a fait venir un van pour voyager avec sa copine. Un motard, retraité lui aussi, qui part faire le tour de l’Amérique du Sud et une autre personne qui a fait venir un van aussi mais il parlait pas français donc je sais pas ce qu’il a de prévu.
Je vous laisse deviner qui et qui
Malheureusement nous ne pouvions pas être là pour l’ouverture du container, nos véhicules étaient déjà tous garés devant l’entrepôt.
Une fois les véhicules récupérés, direction le service de …… (aucune idée de ce que c’était j’ai pas compris l’écriteaux) Ils nous ont remit à tous un papier très important, l’autorisation temporaire pour la présence du véhicule sur le territoire ou un truc du genre. Papier à remettre à la douane si on quitte le territoire avec le véhicule sinon on risque de payer bonbon.
Bref une fois la partie administrative finie il est temps pour tout le monde de se dire au revoir et de partir à l’aventure chacun de son côté.
Pour ma part 1ere mission, sortir de Montevideo.
Alors depuis que je suis en Uruguay j’ai beau avoir observé les gens conduire je ne pourrais pas vous dire si oui ou non il y a la règle de priorité à droite. Du coup pour éviter une multitude de carrefour j’ai décidé de sortir de la ville en longeant le bord de mer. Mais moi qui croyait être à l’abris des dangers de la route….
Les comportements sur la route entre en ville et hors de la ville sont un peu différents
Dans les villes je trouve qu’il y a peu de marquage au sol pour délimiter les voies à pas mal endroit. du coup ça devient un peu chaotique par moment. Couplé à ça, les gens doublent par la droit sans problème. Et on rajoute à ça que très peu utilise leur clignotant. Je vais sortir une stats de nul part mais y’a bien 3/4 des gens qui l’utilise pas, aussi bien pour tourner, que doubler ou bien dans les ronds points. Nul part en faite.
A contrario les gens hors de la ville n’utilisent pas leur clignotant non plus mais font preuve de beaucoup plus de courtoisie et on voit moins d’incivilité sur la route. Les camions (assez nombreux) te font signe dès que tu peux les doubler, les véhicules lents se poussent quasi tous sur le côté pour faciliter le dépassement. Des qu’il y a un danger sur la route les personnes mettent les warning. C’est vraiment agréable de conduire en dehors de la ville. En plus pour les motos les péages sont gratuits ici !
Du coup après être sorti de la ville j’ai appellé en FaceTime la famille pour leur donner des nouvelles et leur faire part de mon changement de plan.
Initialement pour ce voyage je devais faire Uruguay -> Brésil -> Pérou -> Equateur -> Colombie -> toute l’Amerique latine -> puis les USA. Mais pendant tout ce temps à attendre ma moto j’ai réfléchis et je me dis que c’est dommage d’amener une moto jusqu’en Amérique du Sud pour seulement y visiter ces pays la. Alors qu’il y a l’Argentine, le Chili, la Bolivie, le Paraguay qui proposent chacun des paysages magnifique à voir.
C’est donc après mûre réflexion que je décide de faire le tour de l’Amérique du Sud plutôt que de suivre mon plan initial. Et puis comme ça j’ai une bonne raison pour repartir plus tard dans un autre roadtrip à travers l’Amérique latine et l’Amérique du Nord !
Bref une fois le Facetime terminé il est temps pour moi de remplir ma deuxième mission et pas des moindre, trouver un endroit où poser sa tente.
C’est alors que je pars sans GPS sur une route principale et je roule pendant une bonne heure et demie avant de bifurquer dans un petit chemin de gravier sur le bord de la route. Mais mise à part un renard et quelque lièvres je ne trouve pas grand chose pour dormir. Malheureusement le temps me presse car la nuit arrive à grand pas !
Je tombe sur une maison le long de ce chemin avec une personne qui a l’air de faire du bricolage. Je vais lui demander s’il est possible de mettre ma tente dans son jardin (merci les traducteurs en ligne !). Malheureusement ce n’est pas le propriétaire de la maison il n’est là que pour les travaux. Cependant il me parler d’une aire de camping pas loin de la maison. Ni une ni deux j’y vais mais elle était fermée. Je décide de continuer sur le chemin qui menait à l’air de camping et je me trouve face à un cul de sac, parfait je vais m’installer ici, de toute façon la nuit tombe rapidement je n’ai pas le choix.
Le temps que je sorte mes affaires et que je commence à installer la tente il faisait déjà nuit, c’est donc avec l’aide de ma lampe frontale que je fini d'établir mon campement.
La moitié de la tente qui n’est plus retenu par les sardines, à qui la faute, moi ou le vent ? Perso je dirais le vent 🙄
Malgré des bruits d’animaux peu rassurant ce fut assez confortable.
Planning de cette journée, rejoindre Paysandú ville frontalière à l’Argentine. 450km, 5h20 de trajet. Je suis parti vers 8h du matin, je suis arrivé à 18h15. Mais je ne suis pas arrivé dans n’importe quel état. Mouillé de la tête au pied, littéralement. Et pour cause, 5h de pluie diluvienne. Les averses ici c’est quelques chose 🤯 Il y avait une flaque d’eau dans chacune de mes chaussures. La tenue de pluie est imperméable pour les pluies qu’on a en France mais pas pour celles d’ici. Mes vêtements jusqu’au caleçon n’ont pas étaient épargnés.
Je n’ai malheureusement que cette photo de lorsqu’il a commencé à pleuvoir. Les choses sont devenu 10 fois pire ensuite et j’avais l’esprit concentré pour ne pas chuter. Il pleuvait tellement que la visibilité était horrible. le vent était tellement fort qu’il me déportait sur le bord de la route violemment. Je roulais en ligne droite mais j’étais penché sur la moto comme dans un virage juste pour lutter contre le vent. Et ça durant quasiment 5 heures. C'était impressionnant, cool et flippant à la fois.
Une fois arrivé à Paysandú, avoir tourné en rond à la recherche de mon hôtel pendant 30 minutes, à rouler dans des flaques d’eau immenses histoire de rajouter de l’eau dans les chaussures au cas où elles auraient eu le temps de se vider entre temps, j’ai fait appelle au joker « maman » pour m’aider à trouver l’hôtel sur google map. Et c’est finalement à 19h15 que je fut enfin dans ma chambre d’hôtel jusqu’a dimanche le temps que mes vêtements et mon équipement sèchent (oui oui quand j’ai dit au début que j'étais déjà bloqué c’est juste le temps que tous ça sèche :p)
C’est donc sous la pluie que commence ce road trip. Et pour la suite ça sera passage de la frontière et direction les chutes d’Iguazú à 1000km tout rond de mon hôtel !